En bref

Robert Shiller continue de faire la pub de son bouquin co-écrit avec George Akerlof. L’argument commence à être connu. Je ferai deux commentaires tout de même : d’une part, le Keynes du « juste milieu » que Shiller décrit dans son article, qui refuse le socialisme aussi bien que l’économie de marché laissée à elle-même, ressemble au Keynes du « fine-tunning », celui qui aurait dit que l’on peut stabiliser l’économie de marché par les bonnes politiques économiques. C’est l’interprétation dominante, qui est notamment celle des néo-keynésiens à la Akerlof. Mais c’est une interprétation contestable. La théorie de Keynes, ce n’est pas seulement la question du bon calibrage des politiques économiques. Il y a aussi tout un questionnement sur la taille du gouvernement, la régulation des marchés financiers, la liberté des mouvements de capitaux, etc. D’autre part, Shiller exagère en mettant dans le même sac Adam Smith, la théorie économique standard, le libéralisme et l’efficience des marchés financiers. Je sais que c’est un article pour un quotidien, mais quand même…

Kenneth Rogoff et Martin Feldstein, chacun à leur manière, s’amusent à nous saper le moral (Shiller dirait que ce n’est pas bon pour les esprits animaux !) : Rogoff en mettant en garde contre l’endettement excessif des Etats, et Feldstein en nous expliquant que l’on a à faire àune crise qui est caractérisée par une perte de richesse sans précédent, et qu’il ne faut pas escompter une reprise en 2010. Heureusement que notre ministre de l’économie est là pour remonter le moral des troupes avec son inébranlable foi dans les pouvoirs magiques sarkoziens, ces pouvoirs qui font que nous, français, on ne connait (presque) pas la crise.

Pour finir, on peut regarder cette intéressante vidéo d’une discussion entre Russ Roberts et Arnold Kling qui aborde diverses questions.

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