L’indécision est un problème auquel la plupart des individus sont souvent confrontés, notamment lorsqu’il s’agit de prendre des décisions importantes dans le cadre d’un problème complexe, mais pas uniquement. Au restaurant, vous pouvez par exemple avoir le choix sur la carte des desserts entre une tarte aux pommes, une glace et une crème brulée et, en sachant que la tarte est l’alternative que vous préférez la moins, avoir des difficultés à vous prononcer entre les deux autres alternatives. De même, et de manière moins anecdotique, il peut être difficile de trancher entre un travail bien rémunéré mais à l’autre bout du pays et un travail moins bien rémunéré mais sur place. Les deux exemples que je viens de donner relève d’une forme d’indécision « préférentielle » qu’il ne faut pas confondre avec deux autres phénomènes proches mais néanmoins différents.
Tout d’abord, on peut avoir des difficultés à prendre une décision parce que l’on fait face à une situation d’incertitude. Dans ce cas, on pourrait parler « d’indécision épistémique » : on ne connait pas précisément les conséquences de nos choix potentiels, et c’est notre difficulté à former des probabilités subjectives concernant ces conséquences qui nous fait hésiter. Par ailleurs, on confond souvent indécision et indifférence. Ce sont pourtant deux choses bien différentes : l’indécision bloque la prise de décision, pas l’indifférence : si je suis réellement indifférent, je serai enclin à utiliser n’importe quel mécanisme aléatoire me permettant de faire un choix. Ce n’est pas le cas avec l’indécision. Lire la suite →