En complément à CH, je vous propose la version motivator du théorème d’Arrow, également à afficher dans vos bureaux
Archives d’Auteur: la miss des villes
Institutions, justice … et santé
La miss des villes
S’il y a une chose que la miss des villes aime, ce sont les ouvrages qui permettent de faire le point sur une question, d’en voir les enjeux soulevés et analysés, sans pour autant voir apparaître à la fin de chaque article, de chaque ouvrage, un nouveau programme de recherche qui s’ouvre et ne se clôture jamais. Non, ne me demandez pas de citer des noms, ce ne serait pas correct… et je suis sure que tous les lecteurs de ce blog peuvent en citer au moins 3 ou 4.
Et les ouvrages faisant simplement le tour d’une question à la fois théorique et concrète sont suffisamment rares pour faire l’objet d’un billet, a fortiori lorsque ils parlent d’institutions et de justice sociale.
La miss des villes tiens donc à partager avec les lecteurs du blog la joie qui fut la sienne à la lecture de
« Santé et politiques sociales : entre efficacité et justice, autour des travaux de Maryse Gardeau »,
coordonné par P. Batifoulier, A. Buttard et J-P. Domin.
L’ouvrage réuni une vingtaine de contributions sur toutes les enjeux actuels de l’économie de la santé, la palette couverte est donc large puisqu’elle va de l’avenir de l’Etat social à la mise en place de la T2A en passant par la mise en place des ARS. A ce stade, le non spécialiste est déjà perdu… mais derrière ces termes barbares se cachent des enjeux graves en termes d’égalité d’accès aux soins, sur les territoires isolés ou encore pour les publics précaires. Se cachent également des enjeux en termes de qualité du système de soins et de son financement, sans oublier les interactions entre ces deux facteurs. Bref, des sujets qui nous concernent tous, et qui sont fondamentalement institutionnalistes dans la mesure où ils éclairent la manière dont les institutions de la santé complètent, éclipsent ou contestent la régulation par l’Institution qu’est le marché.
Par ses apports à l’économie de la santé, l’ouvrage est avant tout destiné à des chercheurs, et toute BU digne de ce nom devrait l’avoir en rayon. Au delà, son analyse efficace des enjeux des réformes en cours conduisent la miss des villes à se dire que l’ouvrage devrait également être placé dans les mains des acteurs du système de santé : hôpitaux, institutions publiques, fédérations, offreurs de soins dans une acceptation très large incluant le champ médico-social, etc.
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A la recherche de la perle perdue
La Miss des villes est actuellement en train de lire « L’espoir économique » de M. Debonneuil, statisticienne réputée et membre du CAE et a relevé entre autres, cette perle :
« Aux Etats-Unis, 4% des personnes âgées de 25 à 54 ans déclarent vouloir travailler mais ne sont pas comptabilisées dans la population active (en particulier, 1% sont en prison, un taux 8 fois plus élevé qu’en 1970). En les incluant, le taux de chômage de cette classe d’âge passe de 5% à 9%. » (Debonneuil, 2007, p. 27)
Vu comme ça, la Miss des villes pense que si elle avait trouvé cela dans une copie d’étudiant de 1ère année, cette addition de pourcentage d’alcool de bière avec des pourcentages d’alcool de vin rosé aurait constitué une perle…
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Le portrait robot des pirates à la loupe
La Miss des Villes
Cela n’a certainement pas échappé à l’éclairé lecteur de rationalité limitée, la presse fait en ce moment écho d’une étude visant à établir le portrait robot du pirate d’e-book. On trouve notamment des articles ici et là ou encore là-bas.
Qui est ce fameux pirate type ?
Osons les grands mots, l’homo-piratus n’est pas un geek mais a 29 ans en moyenne, il lit plus que la moyenne nationale et consacre un budget relativement élevé à ses lectures (entre 250 et 350 € chaque année contre 58€ en moyenne nationale). Les motivations d’homo-piratus sont doubles : 1) pouvoir lire des e-book non encore édités en France et 2) lire des œuvres gratuitement.
Geekette et économiste à ses heures perdues, la miss des ville n’a pas pu résister à l’envie d’aller lire l’étude dans sa version originale. Et cette lecture ne fut pas sans intérêt.
Comment a été défini homo-piratus ?
Les concepteurs ont mis toutes les chances de leur côté en sollicitant les pirates, soit directement via l’envoi d’email soit par le biais d’annonces mises sur des forums de téléchargement… Au delà des habituels mauvais taux de retours des enquêtes diffusées par email, s’ajoute le fait qu’en ces temps obscures pour les pirates ces derniers ne cèdent pas leurs email ou leurs IPs si facilement que cela (manquerai pu que ce soit des sbires de l’hadopi).
Au final, le portrait robot d’homo-piratus est construit sur la base d’une enquête menée auprès d’un échantillon de 30 dangereux pirates, dont 15 seulement ont répondu à l’ensemble des questions.
15 est-il un grand nombre ??? (ou peut-on généraliser les résultats ?)
les lecteurs du billet sont unanimes : NON ; les concepteurs d’homo-piratus (Le MOTif) confirment également cette version et disent développer une vision « plus qualitative que quantitative », mais cela n’empêche que si on étudie le texte dans le détail, on voit un homo-piratus apparaître ex-nihilo*.
Mais est-ce une vision qualitative que retiennent les journaleux ??? NON Ont-ils réellement développé une analyse critique de ce travail, qui même si il enfonce des portes ouvertes dans la communauté geek, a toujours le mérite de chercher à connaître les motivations des « pirates » ??? NON plus… l’homo-piratus ne sera donc pas un geek car trop vieux pour l’être au regard de l’imaginaire populaire et ses motivations seront aussi caricaturales que celle de l’homo-oeconomicus.
*la miss des villes reprend texto une remarque sur l’étude faite par un geek fan d’HP qui se reconnaitra et qu’elle remercie
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Mais c’est quoi ces chiffres du chômage ??
Aujourd’hui, comme tous les jours, la Miss des Villes regarde le JT du matin et entre la débacle de l’équipe de France et les retraites, la miss des villes note une information à peine perceptible (et ce quelle que soit la chaine). Les chiffres du chômage, annoncés par les médias, ont sacrément augmenté.
En effet, Le Monde, dans un article en date du 3 juin, évoque 2,7 millions de chômeurs (d’après l’INSEE). Mais ce matin, ce sont 3,95 millions de chômeurs… et ce quelle que soit les sources médiatiques, enfin les news band des chaines de la TNT ayant une matinale. Pourquoi donc un tel gap de 1 000 000 de chômeurs en un mois ?????
En économiste avertie, la Miss des villes sait bien que le chômage est une catégorie statistique complexe ; que le plus souvent sont repris par les JT les chiffres du chômage de la catégorie A (les plus faibles) et que les chiffres des catégories A, B et C ne se trouvent, à peu de choses près que dans Alter Eco.
La miss des villes décide donc de mener l’enquête et part à la chasse aux sources : les communiqués de presse.
– Le site du Ministère d travail sur lequel se trouve le communiqué de presse comptabilise en premier les chômeurs de catégorie 1 et fait preuve d’une grande pédagogie pour ce qui concerne les catégories de chômeurs
– Le communiqué de presse fait de même….
– Tout comme la dépêche AFP reprise par certains quotidiens
Alors que ce passe-t-il ? si elle était au café du commerce, la Miss des villes aurait tendance à faire des hypothèses interprétatives qui ne passeraient pas la censure du maitre des lieux et va donc s’en abstenir pour préserver le sérieux du blog… mais les commentaires sont ouverts
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Flexisécurité = emplois ?
La Miss des Villes
Ces derniers temps, la lecture de E. Wasmer inspire beaucoup La miss des villes, qui du coup retourne à ses vieilles passions : l’économie du travail ou plutôt du chômage. Et oui, Mathilde Lemoine et Étienne Wasmer viennent de sortir, pour le CAE, un rapport sur la mobilité des salariés et la Miss des villes n’a pas pu résister à la tentation de le lire (en tous cas, sa synthèse, mais ne nous leurrons pas, c’est ce que tout le monde lit), ni de réagir.
Le rapport (sa synthèse) part du postulat que la flexisécurité est une bonne chose pour accompagner la fluidité du marché du travail. Et si la sécurité n’a pas encore atteins le niveau souhaité, la flexibilité elle a bien été organisée ces dernières années avec un accroissement important des contrats précaires à temps partiel et/ou à durée déterminée et/ou d’intérim (sans parler des contractuels et autres vacataires dans la fonction publique). Pour agir face à ce constat, les auteurs préconisent de développer la « mobilité » des salariés de plusieurs manières telles que le soutien en cas de déménagement, l’incitation à changer de poste en accompagnant les pertes de salaires éventuelles liées à une moindre connaissance de son secteur d’activité, le développement de droits individuels (comme le DIF) au détriment de droits attachés dans l’entreprise et bien évidemment, le développement de formations.
Deux idées sont donc sous-jacentes à ces préconisations. La première est qu’il faut accompagner la mise en place d’une plus grande mobilité chez les salariés, cet accompagnement prenant la forme de mesures visant à diminuer le coût de la mobilité pour celui qui la supporte Le deuxième axe est l’encouragement à se former, autrement dit à « investir dans son capital humain », de préférence avec des compétences facilement transférables et reconnues par un diplôme.
A priori, se former est une bonne chose, néanmoins certains diplômes peuvent constituer un obstacle à l’embauche sur le « marché du travail » car le coût du salarié diplôme devient rédhibitoire au regard de la valeur ajoutée supposée du diplôme. C’est le cas par exemple du doctorat (hors fonction publique). C’est le cas également pour le diplôme phare d’un secteur phare en terme de politiques d’emploi : les services à la personne.
On se situe ici en plein dans ce que Muller caractérise en terme de politiques publiques de tensions entre le rapport global de marché et un rapport sectoriel, en l’occurrence celui des services à la personne (et plus particulièrement de l’aide à domicile).
Dans les services à la personne, la flexibilité ne fait aucun doute : la majorité des salariéEs sont à temps partiel, ont plusieurs employeurs… sans parler de l’importante réserve de remplaçants qui sont en CDD de très courte durée. Des formations existent pour ces métiers : on dénombre pas moins de 19 diplômes différents de niveau BEP/CAP pour les métiers d’aide à domicile et de la garde d’enfants. Par ailleurs, les structures sont largement engagées dans des démarches de qualité, que ces démarches relèvent d’obligations légales (Agrément qualité par l’Etat ou autorisation) ou volontaires (certification). Elles ont donc largement cherché à recruter des salariés ayant un diplôme en lien avec le secteur. Notez que la Miss des villes vient d’utiliser le passé. Car c’était avant ce qu’il convient d’appeler la crise de l’aide à domicile. Pour faire (très) simple, cette crise provient largement de la tarification des services d’aide à domicile par des Conseils Généraux dont les finances sont très tendues à l’heure où les prestations sociales de leur compétence se développent (RSA, Allocation pour l’Autonomie, la Prestation de compensation du handicap, etc.). Dans de telles conditions, les conseils généraux cherchent au maximum à faire des économies et, de par leur fort pouvoir de négociation (de 50 à 80% des financements des structures d’aide à domicile) contraignent les structures d’aide à domicile à se tourner pour leurs recrutements vers des salariés moins coûteusEs car non diplômées (pour rappel, on parle de diplômes de niveau BEP/CAP). Enfin, pour les structures qui ne sont pas déjà dans le gouffre puisque il y a de nombreux redressements et/ou liquidations judiciaires de structures historiques prenant en charge plusieurs milliers de personnes âgées.
Une telle tension, entre l’encouragement à une flexibilité sécurisée et le secteur phare des politiques d’emploi qui ne recrute plus de salariés formés laisse la miss des villes perplexe… car à quoi bon vouloir diplômer tout le monde si les diplômés dont il y a besoin ne trouvent pas d’emploi car ils sont trop coûteux pour le marché du travail ???
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Oui à la Micro…
La Miss des Villes
Une fois n’est pas coutume, la Miss des villes a eu envie de se plonger dans un bouquin de micro : « Principes de microéconomie » de E. Wasmer. Si ce sont surtout les développements récents qui intéressent la Miss des villes, l’introduction (la miss des villes n’a lu que le chapitre 1 pour le moment) laisse une forte envie de dire « mais pourquoi mes cours de micro ne ressemblaient pas à cela ? ». Voilà pourquoi la miss des villes se pose de telles questions :
Le chapitre introductif aborde d’emblée l’intérêt pour le quotidien et les grands enjeux de société de la science économique. E. Wasmer « attaque » avec la grâce présidentielle du 14 juillet, il passe rapidement du débat de journaleux à une analyse économétrique de l’amnistie et averti directement son lectorat (le manuel est destiné à des 1ere années) que « corrélation n’est pas causalité », ce qui n’est pas toujours évident même pour des économistes plus confirmés (la Miss des Villes ne citera pas de nom). La micro est ici concrète et E. Wasmer s’appuie largement sur l’actualité, tant générale (la grâce présidentielle) que l’actualité de la science économique en se référant notamment à Freakonomics et proposant une référence à G. Becker dans les exercices de la fin du chapitre.
Mais il faut bien critiquer un peu l’ouvrage le chapitre. La Miss des Villes n’est pas convaincue par la définition donnée de l’économie. L’auteur définit l’économie comme une « science du comportement humain », comme une « science des méthodes empiriques » et de la « causalité » ainsi que comme « science de l’équilibre et de l’échange ». C’est ce dernier point qui fait tiquer la miss, en effet pour elle, il s’agit plutôt de la science des déséquilibres, si on était à l’équilibre, les économistes n’auraient pas lieu d’être (de la même manière qu’ils n’ont pas lieu d’être dans les « perspectives économiques pour nos petits enfants » de JM Keynes). Mais après un rapide tour de table à la pause café, la Miss des villes est arrivée à la conclusion que chaque économiste avait sa définition de l’économie (et ce y compris au sein d’un même labo). Alors, ne discutons pas des définitions…
Car il faut l’avouer, les arbitrages poire/pomme c’est bien sympa, mais c’est vite lassant… et dans le triste paysage des manuels de micro, un manuel comme celui de Wasmer est bienvenu : clair et pédagogique, de quoi susciter des vocations… et de quoi donner envie de lire la suite du manuel.
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Ca pourrait trés bien être sur Facebook, mais c’est sur Rationalité Limitée
« J’ai rien contre la gestion, mais vouloir faire de la gestion sérieuse, c’est comme vouloir représenter les acteurs économiques comme des homo oeconomicus, un non sens » (La miss des villes, machine à café, 11 mars 2010)
Suite eux exigence de CH, la Miss des Villes doit de préciser que les propos ci-dessus n’engagent que la Miss des Villes et ne sauraient en aucun cas engager Rationalite Limitée et les autres auteurs du blog
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De l’importance d’étudier le chômage en seconde
Les auteurs de Rationalité Limitée ont été sollicités par Jacques Latutter, dans le cadre de son blog Sciences économiques et sociales au Lycée, afin de recueillir leur opinion sur les réformes de l’enseignement des SES en seconde.
Jacques Lattutter a proposé à CH, Isaac et La Miss des Villes de réagir sur deux billets : Qui a peur de la microéconomie dans le programme de seconde ? et Pourquoi l’étude du marché donc de la micro-économie permet de mieux traiter la question du chômage ?. L’idée directrice de ces deux billets est que l’étude de la micro-économie en seconde ne suppose pas nécessairement d’introduire une formalisation mathématique importante mais peut permettre d’aborder la question du marché. Sur cette base, il est alors possible d’expliquer le chômage en termes d’innefficience d’un marché du travail.
La Miss des Villes a alors pris sa plus belle plume son plus beau clavier pour lui répondre et fait partager infra la réponse aux fidèles lecteurs de Rationalité Limitée. La Miss des Villes précise toutefois aux lecteurs exigeants qu’elle fait parfois des raccourcis dans la réponse et espère que vous ne lui en tiendrez pas rigueur.
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Ayant un Bac S agricole avec option économie, la miss des villes ne connais pas très bien les contenus des programmes de SES du Lycée général, c’est donc sous cette réserve qu’elle s’exprime.
L’introduction de certaines notions de micro-économie dés le début de l’enseignement en éco, telles que décrites dans vos billets, me semble importante et souhaitable. En effet, il parait nécessaire de voir les modèles économiques qui sous-tendent l’essentiel des politiques publiques, et permet alors de montrer les enjeux de la modélisation ainsi que ses limites.
En revanche, sur le non-enseignement du chômage, je ne vous rejoints pas : la question du travail est centrale en sciences économiques, tout comme celle du non-travail. Elle renvoie à des problématiques d’allocation des ressources fondamentales pour comprendre la société dans laquelle nous vivons.
Si la modélisation à travers un marché est une manière d’appréhender ces problématiques, elle ne parait pas suffisante. En effet, avant d’être un concept économique, le chômage est une construction sociale et statistique qui n’est apparu que tardivement dans l’histoire (fin 19ème). La construction sociale du chômage renvoie à une situation de non-travail, or, le non-travail existait avant l’invention du chômage, ne serait-ce que pour les vieillards en incapacité de travailler. Par ailleurs, le concept de chômage, pour qu’il trouve sens, nécessite la mise en place du salariat et de l’emploi.
Sans entrer dans les subtilités des définitions ANPE/Pole emploi et BIT, le chômage renvoie à une situation de recherche d’emploi . L’idée sous-jacente est que pour être considéré en tant que tel, le travail doit avoir lieu dans la sphère formelle. De facto, le travail domestique n’est pas considéré comme du travail (productif) si il est réalisé au sein de la famille. Ces mêmes travaux peuvent devenir travail si ils ont lieu dans le cadre d’une relation d’emploi. Des politiques publiques soutiennent le développement de ce type d’emplois. Les services à la personne en sont un parfait exemple : des politiques d’emploi ciblent ces métiers depuis le milieu des années 80, et avec toujours plus d’intensité. Il est aujourd’hui souhaité, possible et encouragé de rendre formel le travail domestique, y compris au sein de la famille (dans le cadre de l’Allocation pour l’autonomie des personnes âgées, le bénéficiaire peut employer un membre de sa famille pour la production de services d’aide à domicile).
Pourtant, ces politiques visant à développer les emplois dans les services à la personnes posent de réels problèmes et interrogations. Considérant qu’il s’agit de situation de travail :
– où le salarié à fréquemment plusieurs employeurs pour un temps de travail total très partiel (12h par semaine en moyenne),
– où ces travaux ne renvoient que très peu à l’image de métiers (y compris dans l’aide à domicile auprès de personnes âgées, métiers pour lesquels il existe des diplômes)
– et où le temps de travail comme le prix du travail ne permettent bien souvent pas de vivre correctement ce qui conduit les travailleurs des services à la personne à chercher plus de travail
Peux-t-on parler d’emploi ? Doit-on parler de sous-emploi ? de chômage partiel ? d’emplois partiels ? de sous emploi ? de sous-chômage ????
Il me semble que ces réflexion trouveraient toute leur place au sein de classes de secondes,
Néanmoins, elles ne peuvent émerger si on se limite à l’étude du chômage à travers le seul marché… et encore moins si on n’étudie pas la ressource travail dans la problématique générale de l’allocation des ressources…
Bien évidement, ces propos n’engagent que la miss des villes et non l’institution d’appartenance qu’est Rationalité Limitée
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Rationalité Limitée VS Facebook et Twitter
La Miss des Villes a le plaisir d’inaugurer aujourd’hui une nouvelle rubrique : Citations.
L’idée est de reprendre le principe du statut Facebook et du twitt de Twitter, une phrase courte et non commentée par l’auteur, les lecteurs peuvent commenter à discrétion. Alors faites vous plaisir !
“The capacity of the human mind for formulating and solving complex problems is very small compared with the size of problems whose solution is required for objectively rational behavior in the real world” (Simon, 1957, Models of Man, p.198)
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Sur l’émergence spontanée d’institutions… La Miss des Villes à Paris
Ces derniers temps, la Miss des Villes s’est rendue en région parisienne en voiture. La Miss des villes a ainsi eu la chance de rencontrer des lecteurs du blog qui se reconnaitront et accepteront son bonjour. La Miss des villes a également eu la non-chance de passer beaucoup de temps en voiture, ce qui l’amène aujourd’hui à faire deux constats :
– le premier est un clin d’œil à la Miss Blonde qui l’accompagnait : quand vous allez à Créteil et qu’on vous propose de vous prêter un GPS, il faut toujours accepter !!!
– le second, qui est l’objet de ce billet est qu’une institution a spontanément émerger dans l’anarchie des transports routiers parisiens.
Cette institution est ce que l’on peut appeler la « voie motos », située entre la voie la plus à gauche et celle juste à coté si l’on regarde le marquage au sol.
Si on essaie d’interpréter ceci avec un modèle de théorie des jeux, on imagine alors que l’on est sur un modèle avec deux joueurs, les conducteurs de deux roues et les conducteurs de véhicule à quatre roues (ou plus pour les camions). Chaque joueurs, quelque soit sa catégorie, a pour objectif de se déplacer d’un point A à un point B le plus rapidement possible et sans subir de dégâts.
Les joueurs jouent alors un jeu de type « poule mouillée » où ils peuvent mettre en place les stratégies « être agressif » et « être pacifique ».
Pour les conducteurs de voitures, être pacifique signifie laisser une place pour le passage des motos, et agressif renvoie à ne pas laisser de passage. En cas d’agressivité, le conducteur risque alors de se prendre des coups de pied dans sa voiture de la part du motard agressif.
Dans le cas des motards, être agressif renvoie à l’idée de profiter de l’espace qui est laissé par les conducteurs de voiture (quitte à mettre des coups de pieds) et être pacifique à respecter sagement le code de la route et à ne pas slalomer comme un malade.
Lorsqu’un motard agressif rencontre un automobiliste agressif, le résultat peut aller du coup de pied dans la portière à l’accident pur et simple, bref la chose qu’aucun des deux joueurs ne recherche.
Dans un tel jeu, la situation d’équilibre correspond à des interactions où l’un des joueurs sera agressif et l’autre pacifique. Dans une perspective évolutionnaire, une certaine proportion de la population se comportera alors de manière agressive et l’autre de manière pacifique. Cependant, dans le cas qui nous occupe, le point intéressant et que les deux types de joueurs peuvent être distingués et forment deux sous-population. Que sa passe-t-il dans ce cas ? Et bien, comme pour l’exemple de la discrimination où, lorsque l’on peut distinguer deux populations, l’une d’entre elle va « dominer » l’autre, sur le périph parisien les processus évolutionnaires ont fait émerger spontanément une institution : la « voie motos », qui est la traduction du fait que tous les motards se comportent de manière agressive et tous les automobilistes de manière « pacifique ».
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Si Chris Dillow inspire CH ; CH inspire la Miss des Villes
CH, dans son coup de gueule du jour, se plaint implicitement du blocage du campus ce qui inspire une miss des villes, il faut l’avouer, peu inspirée par le lien entre qualité d’emploi et institutions sectorielles.
Bref, la qualité de l’emploi se définit fréquemment par rapport à la notion de « travail décent » définie ici par le directeur du BIT comme « un travail productif allant de pair avec la protection des droits et permettant d’obtenir un revenu suffisant et de bénéficier d’une protection sociale appropriée. Cette notion implique aussi un volume de travail suffisant dans la mesure où tout un chacun doit avoir pleinement accès à des possibilités d’emploi lucratif ». Dans ce cas, un travail décent s’articule autour de quatre piliers : l’emploi, la protection sociale, les droits des travailleurs et le dialogue social. La qualité de l’emploi, nécessairement multi-dimensionnelle, peut aussi être appréhendée en référence à la définition que lui a donnée la Commission européenne lors du sommet de Laeken, qui propose une approche de la qualité de l’emploi à partir de dix dimensions :
* la qualité intrinsèque de l’emploi
* l’éducation, formation et développement ce carrière
* l’égalité par genre
* la santé et la sécurité au travail
* la flexibilité et la sécurité
* l’insertion et l’accès au marché du travail
* l’organisation du travail et la conciliation vie familiale – vie professionnelle
* le dialogue social et la participation des travailleurs
* la diversité et la non-discrimination
* les performances globales du travail
Mais dans l’approche retenue par le sommet de Laeken ou par le BIT ; il semble manquer au moins une variable pour appréhender la qualité de l’emploi : l’adéquation du cadre de travail aux fonctions.
La faute à la fermeture totale de son campus, aujourd’hui, la miss des villes travaille seule dans son chez-soi (lieu de loisirs et de repos par excellence), sur un bureau plus ou moins bancal, son cercle social professionnel est aujourd’hui réduit à elle-même (hors MSN), ses possibilités d’accès à la des outils de travail son restreints puisque la BU est fermée… et bien elle trouve sa qualité d’emploi bien moindre aujourd’hui que d’habitude. Et comme l’a montré Gadrey en économie des services, qualité d’emploi et qualité de l’output sont liés… alors si l’on s’étonne de la faible qualité des productions de la Miss des villes (et de tout autre étudiant/doctorant de son campus) ce jour, il ne faut pas …
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Novlangue VS Pandémonium
Ce combat se veut être un parangon de revue de presse qui ne parle pas du fond mais de la forme ; n’expose pas des faits mais pose des questions.
Ce soir, comme tous les soirs, la miss des villes lit la presse. Ce faisant elle a fait une grande découverte : le niveau de la langue française se relève grandement. Ainsi deux termes inhabituels dans les journaux ont sauté aux yeux de la miss des villes (et de CH) alors qu’elle prenait connaissance de l’évolution de la crise des universités (pour reprendre les termes des journaux). Cette bonne nouvelle devrait réjouir la miss des villes après une rude journée et pourtant… cela la laisse plutôt perplexe
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Conséquences vestimentaires de la crise ?
S’il y a bien une chose que la miss des villes adore ce sont les vêtements. Alors voila, quand la Miss des villes lit dans la newsletter du Monde que « la crise stoppe l’inflation de vêtements dans les placards féminins » elle se dit qu’elle doit 1) lire l’article et 2) partager ses réactions car le placard de la miss des villes est lui en pleine bulle spéculative ces derniers temps.
Alors, la Miss des villes est-elle une extraterrestre au pays des shoppeuses ?
L’article est en fait la présentation d’un sondage de l’Institut Français de la Mode dont les résultats sont une baisse de la consommation d’articles vestimentaires de 2% (en nombre de vêtements), ce qui représente une baisse de 3,4% du chiffre d’affaire du secteur par rapport à 2007.
Mais si l’on va plus loin, on constate que cette baisse n’est pas généralisée de la consommation ne l’est pas tant que cela puisque au total ce serait 54% des femmes qui n’auraient pas baissé leur consommation de vêtement (20% qui ont tenté sans y parvenir, 13% qui ont fait arbitrage nourriture vêtement au profit du shopping et 21% qui ne sont pas atteintes du tout). Cela conduit la miss des villes à chercher une explication chez ce bon vieux Keynes et les lois psychologiques fondamentales qui influent sur la consommation : le vêtement, et au-delà le nouveau vêtement peut-être considéré comme un bien de première nécessité dans la fonction de demande de biens des femmes. Ceci pour au moins deux raisons : 1) les vêtements nous tiennent chaud et nous habillent (c’est leur fonction première, mais cela ne suffit pas à faire des nouveaux vêtements un bien de première nécessité) et 2) l’achat de vêtements (et chaussures) agit comme un antidépresseur ou comme un « antidote à la morosité » par le plaisir à court terme que cela procure : l’achat de vêtement est donc un acte de soins sans ordonnance (et hélas non remboursé par l’assurance maladie).
Le fait d’acheter de nouveaux vêtements étant bon pour la santé et le moral des femmes, les vêtements deviennent de fait des biens de première nécessité : alors à quand un plan de relance public du moral des ménage par le remboursement des T-shirts, pulls, manteaux, jeans et autres chaussures ???
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Les conséquences sportives de la crise
S’il est désormais bien connu que la crise financière à des répercussions sur l’économie réelle, le site du Monde nous informe ce jour des premières conséquences sur le Sport de la crise financière : l’écurie Honda se retire de la Formule 1 dés la prochaine saison. « Cette décision difficile a été prise à la lumière de la dégradation rapide de l’environnement dans le secteur de l’industrie automobile, due aux subprimes américaines, au resserrement du crédit et à la récession des économies mondiales » (Takeo Fukui, Président de Honda Motor, dans LeMonde.fr).
Certes, la Formule 1 est un sport de prestige particulièrement coûteux (le Budget de Honda était de 294 millions de dollars) mais l’on peut craindre que la crise financière ait également des répercussions sur les ventes de place dans les stades pour les événements, ce qui pourrait in fine fragiliser la santé d’autres clubs sportifs.
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