La mauvaise foi est-elle génétique ?

C’est la question que je me pose en lisant ce billet de Greg Mankiw qui, à propos du graphique ci-dessous, écrit :

sat_scores_by_income

« The NY Times Economix blog offers us the above graph, showing that kids from higher income families get higher average SAT scores.

Of course! But so what? This fact tells us nothing about the causal impact of income on test scores. (Economix does not advance a causal interpretation, but nor does it warn readers against it.)

This graph is a good example of omitted variable bias, a statistical issue discussed in Chapter 2 of my favorite textbook. The key omitted variable here is parents’ IQ. Smart parents make more money and pass those good genes on to their offspring« .

Le graphique montre qu’il y a une corrélation entre les performances des enfants américains à un test d’aptitude au raisonnement avec le revenu de leurs parents. Remarquez comment Mankiw arrive à une conclusion imparable : cette corrélation n’a rien d’étonnante, c’est juste que les personnes « intelligentes » gagnent plus d’argent et transmettent leurs « gènes de l’intelligence » à leurs enfants. Ce qui est assez marrant dans ce billet, c’est que Mankiw reproche aux auteurs du blog Economix (d’où Mankiw tire le graphique) de ne pas avoir prévenu leurs lecteurs que ce graphique ne donne en soi aucune interprétation causale (évidemment !). Mais on pourrait aussi reprocher à Mankiw de ne pas prévenir ses lecteurs qu’il est totalement incompétent sur ce sujet et que son hypothèse du déterminisme génétique dont il laisse entendre qu’elle est évidente est tout sauf solide et qu’elle n’est rien d’autre que l’expression d’un vieux tropisme conservateur.

Plusieurs bloggueurs américains n’ont pas tardé pour tomber sur Mankiw : John Sides du blog The Monkey Cage, Brad DeLong, Matt Yglesias ou Paul Krugman. Seul Alex Tabarrok défend Mankiw.  Il y a deux problèmes avec le billet de Mankiw, l’un sur le fond, l’autre sur la forme. Le problème sur le fond est que l’hypothèse du déterminisme génétique de « l’intelligence » (telle que l’on peut la mesure par le QI ou autre) est pour le moins controversée. Le problème n’est pas de nier que la génétique ne joue aucun rôle là dedans, elle en joue probablement un. Le problème c’est que la relation « gènes –> revenus élevés » est pour le moins très très indirecte. Premièrement, il n’y a aucun moyen incontestable de mesurer le talent ou l’intelligence. Je pense que mes amis sociologues me suivront lorsque je dis qu’à bien des égards il s’agit là en partie de constructions sociales. On n’accède pas directement au talent ou à l’intelligence d’un individu, on les infère de tests (test du QI) ou de certaines données (par exemple, le revenu). Dans les deux cas, l’inférence opère au travers d’une construction sociale. Deuxième point, quand bien même le talent ou l’intelligence sont en partie déterminés par les gènes, on ne peut pas pour autant exclure d’autres mécanismes causaux comme le billet de Monkey Cage mis en lien plus haut le souligne. Le problème n’est pas de savoir si les gènes jouent un rôle, mais dans quelle mesure. Brad DeLong met en lien cet article de Sam Bowles et Herbert Gintis qui donne une idée de la complexité de la question. Enfin, cette idée que les gènes puissent directement déterminer l’intelligence ou le talent est très contestable pour une raison toute simple. L’intelligence (ou plus exactement ses diverses manifestations) est un trait phénotypique. Comme tout trait phénotypique, il est déterminé par le génotype (les gènes)… mais il ne s’agit pas d’une relation déterministe dans le sens où l’environnement dans lequel évolue l’organisme interfère dans cette relation. Si je fais un clone de moi (qui m’est donc identique sur le plan génétique) et que je l’envoi vivre dans une région du monde très ensoleillée, nul doute qu’il sera beaucoup plus bronzé que moi. Quand bien même certains gènes déterminent l’aptitude à certaines formes de raisonnement (hypothèse que l’on peut accepter), l’environnement dans lequel l’enfant va évoluer va conditionner l’expression phénotypique de ces gènes. L’hypothèse de Mankiw est de type sociobiologique. Contrairement à beaucoup de monde, je pense que la sociobiologie est une discipline digne d’intérêt… mais il est particulièrement gonflé de la faire passer pour une certitude.

C’est justement le second problème du billet de Mankiw, un problème de forme. Je dois dire que Mankiw est plutôt un habitué de ce genre de billet elliptique : on balance une affirmation ou une idée, qui généralement chez Mankiw est bien en phase avec ses orientations idéologiques conservatrices, et on ne donne pas plus d’explication, on laisse le lecteur tirer ses propres conclusions. Je crois que c’est là le danger auquel s’expose de manière générale tous les chercheurs en économie et en sciences sociales qui bloguent : mélanger les genres et sous prétexte d’un souci (et d’une nécessité) de concision faire passer pour scientifique des idées qui ne sont que l’expression de biais idéologiques. Le fait que Mankiw se soit sentie obligé de justifier et de préciser son propos, en mettant en lien notamment un article scientifique, indique que la pression des pairs peut contrebalancer cette tendance. Cela dit, mais à chacun d’en juger, je trouve ce nouveau billet de Mankiw est encore empreint d’une certaine mauvaise foi, esquivant à nouveau la grande complexité du sujet…   

Edit : Si Mankiw me lisait, je lui recommanderais l’excellent ouvrage de Robert Boyd et Pete Richerson, Culture as an Evolutionary Process. Certes, cet ouvrage n’aborde pas du tout les questions de l’origine génétique de l’intelligence mais s’inscrit en plein dans le débat relatif à la sociobiologie. Les auteurs développent une approche en termes de co-évolution des gènes et de la culture et montrent comment l’évolution culturelle peut parfois s’émanciper de tout déterminisme génétique. Bon, Boyd et Richerson ne sont pas des économistes (grave défaut pour certains) mais leur bouquin est plein de modèles mathématiques (grande qualité pour d’autres, qui sont souvent les mêmes d’ailleurs !).

14 Commentaires

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14 réponses à “La mauvaise foi est-elle génétique ?

  1. Gu Si Fang

    Mankiw devait être dans un jour sado-maso : c’est un sujet parfait pour se faire incendier 😉 Sur le même thème, j’ai lu et résumé le livre de Murray et Herrnstein « The Bell curve » ici :
    http://gusifang.blogspot.com/2006/09/livre-bell-curve-13.html

    De cette lecture et d’autres j’avais retenu quelques leçons. Seriez-vous d’accord avec les points suivants :
    – le QI est L’UNE des variables utiles dans les études socio-économiques;
    – les gènes jouent un rôle important dans la détermination du QI;
    – pour faire un phénotype, il faut des gènes ET un environnement, et l’idée de déterminisme purement génétique est donc tout aussi absurde que le déterminisme culturel ou « de classe »;
    – « facteur génétique » ne signifie pas « chemin de causalité biologique » comme on peut le voir avec l’exemple hypothétique du « gène de grande taille » qui diminuerait le QI de son porteur en augmentant ses chances de faire une carrière sportive;
    – « l’heritabilité » est une pure construction statistique qui n’a rien à voir avec la chimie biologique, d’où de fréquentes incompréhensions.

    A lire pour être moins bête, avant de passer à autre chose.

  2. yabonn

    faire passer pour scientifique des idées qui ne sont que l’expression de biais idéologiques

    Oui a tout le temps une posture « je dis ça, je dis rien » assez agacante.

    Il faudrait allez piocher dans ses archives pour voir si c’est sa manière ou si c’est récent (crise? élections?). Pas le courage – je ne le lis que parceque la catégorie « blogs +eco +droite +US +non cinglés » est finalement assez peu fournie.

  3. MacroPED

    Si vous pensez que c’est livre est parfait, pourriez-vous le lui balancer via son blog (car suis-je sûr qu’il ne lis pas le français, oh peut-être. prudence oblige).

  4. jim

    amusant ces reactions francaises. mankiw n’a pas dit que 100% etait genetique, mais qu’une partie l’est evidemment.

    extraordinaire que vous disiez que la relation entre revenu et IQ est « très très indirecte ». la correl doit etre de .5 a peu pres. en micro -data c’est enorme!!

    sur ces questions, la France a 25 ans retard helas.. le bouquin interessant a lire est « the blank slate », de pinker

  5. rogel

    Merci de remettre mankiw sa place
    Pour approfondir le thème, deux livres en français
    – Roubertoux : « existe-t-il des gènes de comportement? » (O Jacob) qui montre toute la complexité du problème notamment sur les liens « gènes-intelligence »
    – S.J. Gould : « La mal mesure de l’homme » sur les mauvais usages qui ont pu être fait dans l’histoire des mesures de QI (un livre essentiel)

    Je me permets également d’indiquer deux notes de lecture sur ces livres

    http://www.ac-orleans-tours.fr/ses/pedagogie/fiches%20lecture/gene_comportement.html

    http://www.ac-orleans-tours.fr/ses/pedagogie/fiches%20lecture/mal_mesure_homme.html

  6. C.H.

    @GSF :
    Je vous suis à peu près sur tous les points si ce n’est :
    * le QI est certes une variable utile parmi d’autres mais il y a une tendance dans certains milieux intellectuels à vouloir en faire l’alpha et l’omega ;
    * Sur la détermination du QI par les gènes, ce que je sais c’est que c’est une question controversée, à ma connaissance il n’y a pas de consensus dans la communauté scientifique. Mais je peux me tromper et si vous avez des références (pas seulement The Bell Curve bien sûr) je suis preneur.

    @jim :
    ah bon ?! Moi quand je lis le billet de Mankiw, j’ai quand bien même bien l’impression qu’il parle de LA variable cachée, à savoir les gènes. Et son deuxième billet en remet une couche. Si vous me lisez, vous verrez que je dis également qu’une partie est génétique… évidemment. Quand à la phrase « la phrase a 25 ans de retard », pardon mais cette phrase est stupide. La science n’a pas de nationalité.

    Sur la corrélation de 0.5 entre QI et revenus, pouvez vous citer des références, si possible des articles scientifiques (plutôt que des bouquins qui ont toujours un aspect vulgarisation). L’article de Bowles et Gintis que j’ai mis en lien dans le billet n’arrive pas à ce résultat. De toutes façons, que la corrélation soit de 0.5 ou pas, je maintiens que la relation entre les deux est indirecte pour la bonne et simple raison qu’il y a de multiples autres facteurs de causalité qui peuvent rentrer en ligne de compte et qui peuvent interférer. Enfin, rien ne dit dans quelle mesure le QI est d’origine génétique, ce qui est le point essentiel de Mankiw…

  7. 1/ Mankiw affirme qu’il y a un biais. Les revenus sont corrélés aux SAT scores sur les graphe. Mais c’est un choix, on aurait pu mettre la marque de la voiture, le nombre de voiture, la cylindrée, la quantité de suppléments nutritionnels. Bien évidemment si je vends des suppléments nutritionnels je vais influencer mes acheteurs potentiels et le NYT fait de même avec la gauche démocrate. Il vend son modèle gros revenus = meilleurs résultats scolaires: c’est insupportable donc il faut faire de la discrimination positive. Donc j’en conclus que le salop de conservateur GM a raison. Il y a bien un biais.
    2/ Je suis assez étonné et inquiet (pour notre université) vu vos CV que vous n’ayez pas une idée plus claire de la génétique. Rappelez vous cela avait fait déjà un gros buzz avant les élections présidentielles dans Psychologie magazine. Effectivement la France a un retard que je ne chiffrerai pas en années mais en paradigme. La bonne pensée française (de gauche évidemment) croit à l’environnementalisme et au milieu comme elle croit à la laïcité comme elle croit à l’égalitarisme comme elle croit à l’antimilitarisme. La bonne pensée française se fout de la science. Elle aime Lyssenko. La génétique et le déterminisme génétique est tabou pire il est excommuniant. Vous en faites une démonstration lumineuse.
    3/ En réalité c’est plus compliqué que cela et ce que l’on appelle environnement milieu se cristallise en quelque sorte dans l’épigénétique. Il faut abandonner la division étroite phénotype et génotype pour faire place à une vision beaucoup plus complexe cybernétique du fonctionnement des gènes. Y compris en psychiatrie. Voilà pourquoi bien évidemment ce ne sont pas les revenus qui sont la cause de l’échec scolaire ou bien l’inverse. Ils représentent un indicateur de la résultante gènes/expression des gènes/en transgénérationnel et avec un certain degré de hasard. le QI n’est aussi qu’un indicateur. Quant à se poser la question de la transmission du QI je rappelle que la conception de l’embryon mélange les gènes et que des travaux nombreux et solides ont définitivement montré que c’est une réalité. Pour autant cela ne signifie pas que tout vienne de l’agencement des paires de bases dur l’ADN. Le brain wiring est une étape d’une complexité colossale et il se poursuit… toute la vie sur un schéma très déterminé par l’organisation générale et donc génétique et les influences précoces foetales et des premières années (> 3ans). Ainsi c’est le complexe génétique/famille/culture et civilisation qui est testé par cette hypothèse et non pas les revenus.
    4/ Dernière remarque, si il y a un biais ce n’est pas en égalisant les revenus que les scores vont changer. Aie! C’est insupportable pour tous les partageux ceux qui le professent et ceux qui s’ignorent, mais c’est ainsi! Améliorer les scores scolaires ne peut venir que de l’excellence de l’enseignement et de la pérennité des structures comme la famille au sens du couple père/mère mais aussi grands parents, oncles et tantes etc. J’observe que nous avons depuis une cinquantaine d’années fait l’inverse:
    -diluer l’enseignement dans l’éducation nationale et abaisser les standards pour que « tout le monde ait le bac »
    -pousser à la décomposition précoce du couple et à l’éclatement familial pour y substituer une socialisation de masse, aux valeurs médiocres principalement mercantiles où l’état accroit sa présence providentielle.
    Reste une expérimentation à faire (elle a déjà été publiée certainement) étudier en rétrospectif ou même en prospectif des enfants adoptés dont on connaitrait le QI des parents génétiques. En France il serait très difficile de trouver un jury de thèse ou des financements…

  8. Finalement je n’avais pas encore lu le DEUXIEME commentaire De Mankiw et il me parait très clair. Ce qui l’est encore plus c’est le papier sur les enfants adoptés (EXPERIMENTATION QUI A DONC ETE FAITE)ET NOTAMMENT la figure N°4 qui renverse ce que le common sense pourrait nous faire affirmer: on transmet plus génétiquement le futur niveau d’éducation que le poids ou bien d’autres caractéristiques; le trait génétique le mieux transmis est la taille (de ce point de vue le bon sens populaire est sauf!). Faut il faire un contrôle fiscal et quelques menus ennuis à cet auteur obscur qui a osé comparer les enfants adoptés et les génétiques? il s’appelle Bruce Sacerdote. Gageons qu’il ne convaincra pas grand monde dans l’hexagone.

  9. C.H.

    Je ne suis pas sûr de bien comprendre votre intervention. Vous dites que la relation entre gène et environnement est beaucoup plus complexe qu’est ce qui est d’habitude affirmé. Je suis tout à fait d’accord avec vous. Mais celui qui simplifie à outrance, en l’occurence, c’est Mankiw, pas moi ni les blogueurs américains qui lui ont répondu. Ce qu’écrit Mankiw, c’est de la sociobiologie mal digérée.

    Sinon, même remarque que pour le commentaire plus haut : la « bonne pensée française » ça n’existe pas. Vous faites du holisme. Il y a des gens qui pensent et qui croient certaines choses, point. L’opinion du citoyen ou du politique sur la génétique, on s’en fout royalement, la seule qui compte est celle des spécialistes, peu importe leur nationalité (et entre parenthèse, outre antlantique ils ont aussi leurs tares, confère le créationnisme).

    Ensuite, JE NE NIE PAS LE DETERMINISME GENETIQUE PARTIEL. C’est pourtant clair dans mon billet non ? Ce que je ne supporte pas, c’est les propos simplificateurs qui font passer pour une évidence ce qui n’en est pas une. Que les français privilégient l’environnementalisme ou tout ce que vous voulez m’indiffère profondément, et ce n’est pas le sujet.

    Enfin, je crois que vous interprétez mal ou sur-interprétez le graphique, le propos de Mankiw et le propos du NYT ou le mien. Déjà, qui parle de « d’égaliser les revenus » ? Démontrez moi que mon propos est « partageux ».

  10. C.H.

    Sur votre deuxième commentaire : une expérimentation ne peut rien vérifier en tant que tel, elle peut juste réfuter. Logique de base. Dans mon billet, il y a en lien un papier de Bowles et Gintis. Il aboutit à des conclusions qui tendent à minorer l’importance du génétique. Que faut-il en conclure ?

    A part ça, vous faites dans le procès d’intention. Personne n’a parlé de faire des ennuis à Sacerdote. Ce n’est pas bien de spéculer sur les intentions d’une personne que l’on ne connait pas.

  11. @ C.H.

    Comme référence sur l’héritabilité du QI (du facteur « g » pour être précis), je suggère Arthur Jensen. Ses écrits sont politiquement moins « chargés » que ceux de Murray, et il est beaucoup plus pointu et consciencieux pour autant que je puisse en juger. Cependant, il est tout aussi controversé; mais comment en serait-il autrement?

    A lire par exemple (avec modération) :
    – 30 years of research on race differences in cognitive ability

    Cliquer pour accéder à PPPL1.pdf

    – « The g factor » notamment pour l’histoire de la construction par Spearman de l’artefact statistique « g »

    Un bon texte d’introduction qui démonte les erreurs statistiques liées à la notion d’héritabilité est « How Heritability Misleads about Race » de Ned Block, mais vous n’y apprendrez pas grand-chose que vous ne sachiez déjà :
    http://www.nyu.edu/gsas/dept/philo/faculty/block/papers/Heritability.html

  12. bof

    Nous sommes sur un site scientifique.
    Profitons en pour commencer une réflexion sur des idées scientifiques économiques et sociales, de professionnels et de ceux qui s’y intéressent.
    Les gènes?
    Les gènes et le QI, Le Qi et l’intelligence, l’intelligence et le revenu : non, non, pas de liaison. Des corrélations? tout au plus coïncidence. Une corrélation ne veut d’ailleurs rien dire.
    Les gènes et l’obésité : oui, oui. Des corrélations? Oui, plein de maladies, diabète, etc. etc. Les obèses n’y peuvent rien, ce sont les gènes, l’hérédité… Solidarité avec les obèses pour prévenir et guérir. (Attention : gènes et hérédité. On est deux, on mélange les gènes.)
    Les corrélations?
    Légitimes? (Si on suppose une causalité on peut se tromper sur le sens, ceci est une autre histoire.)
    Non pour le QI, l’intelligence, le revenu …
    Oui pour voir si les modèles de description mathématique, l’analyse des statistiques, de l’économie et de la société marchent. C’est une méthode de base. On se contentera mème de gros biais bien que les variables soient très nombreuses et les interactions complexes. Voir les travaux de quelques éminences, dont MM Piketty, Saez – récent médaillé Clark-Bates. (Pour ne pas parler du « dream team » de LTCM – cf le rapport du Conseil d’Analyse Économiques sur la crise des subprimes.)
    Merci david saks pour ce regard plongeant sur nos exceptions françaises.

  13. C.H.

    Des exceptions françaises ces « incohérences », vraiment ? Marrant comment les gens tombent dans le holisme quand ça les arrangent. Certainement encore une exception française…

  14. bof

    oui, oui C.H.

    Entièrement d’accord avec toi et pourtant ça existe bien vivant dans ces milieux.
    Tu peux vérifier sans peine.

    C’est pas pour ça que je revenais chez toi

    ton post et les commentaires m’ont rappelé quelque chose
    Voilà :
    Tape dans la barre google : Scotland iq longevity

    et boum c’est sorti! Plein de liens

    On en reparle
    encore qu’on risque de tourner en rond sur un sujet aussi complexe et chargé d’émotions
    mais c’est bon de garder l’ombre de ces mystères en fond de cortex

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