L’effet olympique

L’organisation de grandes manifestations sportives comme les jeux olympiques ou la coupe du monde de football est très couteuse et les économistes considèrent généralement qu’elle est source de gaspillages. Au passage, si vous voulez comprendre pourquoi un plan de relance budgétaire n’est pas automatiquement efficace, pensez à l’organisation des jeux olympiques : cela nécessite d’importantes dépenses publiques pour construire des infrastructures et l’on peut donc s’attendre à un effet multiplicateur ; pourtant, même les économistes plutôt keynésiens sont sceptiques à ma connaissance sur l’impact économique de telles manifestations. Les problèmes sont bien connus : mauvaise allocation des ressources dans des infrastructures inutiles, problèmes de contrôle qui débouchent sur une explosion des coûts, etc. Des choses que l’on peut s’attendre à retrouver avec n’importe quel plan de relance.

Enfin bref… les économistes Andrew Rose et Mark Spiegel ont trouvé que le fait d’organiser les jeux olympiques ou la coupe du monde de football induisait pour le pays concerné une hausse durable du volume de ses échanges internationaux. Mieux, le seul fait de faire acte de candidature à l’organisation d’une telle manifestation semble produire le même effet. Les auteurs considèrent qu’il y a là un mécanisme de signal : en se portant candidat à l’organisation des JO, un pays signalerait sa volonté de mettre en oeuvre un accroissement de la libéralisation des échanges. Rien ne dit toutefois que l’effet net de l’organisation des JO soit au final positif pour l’économie concernée.

2 Commentaires

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2 réponses à “L’effet olympique

  1. Axonn

    Maintenant, va falloir regarder si la perte du grand prix de F1 a nuit à la France.

    Personnellement, je pense que ça envoie un signal désastreux quand les pays émergents ont un grand prix et pas la France.

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